Les enfants sont potentiellement de plus en plus nombreux à pouvoir être confrontés aux contenus à caractère pornographique ou violent abrités en général par les sites de streaming illégaux, sans que les pouvoirs publics trouvent le moyen de lutter contre ces derniers.
Multiplication des « pop-up »
Le suicide d’une jeune fille le 10 mai dernier, devant un millier d’internautes en live streaming depuis l’application Periscope, aura à peine contribuer à relancer le débat sur l’accès à des contenus violents sur Internet. Selon l’OCDE, plus de 90 % du trafic mondial sur la Toile concerne le visionnage de vidéos, dont 56 % de streaming et live streaming. Les internautes sont devenus avides de contenus disponibles immédiatement et gratuitement, comme en témoigne l’édition 2014 de la Coupe du monde de football, au Brésil, suivie illégalement par 20 millions de personnes, directement en live streaming sur Internet. Un essor qui explique la course effrénée dans laquelle se sont lancés Twitter (détenteur de Periscope) et Facebook (fort d’une « communauté » d’un milliard et demi d’utilisateurs) pour développer une nouvelle application de live streaming.