Ouest-France – Interview du Président d’Ennocence

Au cours de cet entretien, mené par Valérie Parlan, Gordon Choisel explique que « 52 % des parents interrogés ne surveillent pas la navigation de leurs enfants. En même temps, 42 % estiment que leurs enfants ont été exposés à des images à caractère violent et 23 % à des images à caractère pornographique. Enfin, 55 % pensent que ces vidéos vues le sont sur des sites de streaming et de téléchargement illégaux, c’est dire si la prise de conscience est urgente. »

En ce qui concerne la facilité d’accès des enfants à ce type d’images, le président de l’association Ennocence affirme que « les moyens mis en place pour lutter contre le fléau sont toujours en retard sur les moyens technologiques ». Le problème réside également dans le fait que ces images peuvent sortir de nulle part : « quand un parent regarde quelques secondes ce que visionne son enfant, il peut tout à fait être rassuré devant un film tout mignon. Mais, quelques secondes après, dans une fenêtre qui s’ouvre de manière rapide, son enfant pourra tomber sur une publicité avec une image choquante. »

Et rappelle que « regarder des vidéos sur des sites illégaux est l’une des activités favorites des enfants. Maintenant plus fréquente que de dessiner, jouer à des jeux de société ou à un instrument de musique ! Il y a donc une grande pédagogie à faire sur ces sites et, surtout, sur comment réagir quand un enfant tombe sur des contenus inappropriés. »

Il est donc grand temps de mettre en place des moyens pédagogiques à la hauteur du problème, « une éducation à développer auprès des parents, mais aussi à l’école. Sans oublier le domaine politique pour mieux s’attaquer à certaines régies publicitaires qui gagnent de l’argent sur ces contenus. »

Pour finir, le président d’Ennocence indique aux parents que pour protéger efficacement leurs enfants, le plus utile reste de favoriser « des sites légaux de streaming, là où les annonceurs respectent le public. »